L’ADEME propose ses scénarios énergétiques d’ici 2050

L’ADEME propose ses scénarios énergétiques d’ici 2050

Dans le cadre du débat sur la transition énergétique, l’ADEME a présenté deux scénarios énergétiques aux horizons 2030 et 2050. Les travaux détaillent notamment les transformations qui doivent se produire dans chaque secteur pour aboutir aux ambitions du Facteur 4, c’est à dire la division par 4 des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050.

L’ADEME a donc développé deux scénarios aux méthodologies, échéances et objectifs distincts :
– le scénario Vision ADEME 2030 est basé sur une méthodologie exploratoire (forecast) et établi sur un objectif tendanciel volontariste. Dans ce scénario, l’ADEME a cherché à évaluer les évolutions et transformations tendancielles attendues des consommations énergétiques des différents secteurs, des principaux postes émetteurs de GES (Gaz à Effet de Serre) et de la production d’énergie, dans un contexte volontariste d’amélioration globale des performances énergétiques et d’une prise de conscience grandissante des enjeux environnementaux. Ce scénario est établi à l’horizon 2030.
– le scénario Vision ADEME 2050 repose sur une méthodologie normative (backcast) à partir de l’objectif chiffré du Facteur 4. La méthode est donc différente. Dans ce second scénario l’ADEME explique à quelles conditions cet objectif pourra être atteint : si l’on veut diviser par 4 les émissions de Gaz à Effet de Serre en 2050, voici ce que cela implique pour chaque secteur ainsi que pour la production d’énergie.

Quels sont les résultats de ces scénarios ?

Tout d’abord, pour l’ADEME, le parc de logements sera le principal contributeur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre : au total, le secteur résidentiel devrait participer à 64% des économies totales réalisées sur la période 2010-2030.
ademe, lamy, environnementL’ADEME estime que l’intégralité du parc de logement social construit avant 1990 ainsi que 70% des maisons individuelles seront rénovés d’ici 2030, ce qui divisera quasiment par deux la consommation totale du parc en 2030 de 240 à 130 kWhep/m2/an). Pour parvenir à la réalisation de l’objectif du facteur 4, la transformation devra se poursuivre jusqu’en 2050 où 9 millions de constructions neuves (sur les 36 millions de logements) devront consommer encore moins d’énergie (100 kWhep/m2/an tous usages).
ademe, ville, lamy, environnementEn se basant sur les tendances actuelles, le secteur des transports et déplacementspourrait participer à 17.5% des économies d’ici 2030. Ceci grâce à une utilisation plus importante des transports en commun et des modes doux, et aussi à l’amélioration des motorisations thermiques et à l’augmentation du parc de véhicules hybrides. Pour son scénario Vision 2050, l’ADEME estime que la pratique du télétravail conjuguée au vieillissement de la population   pourra  réduire   la   mobilité   par personne de 20%. Le doublement du transport collectif et la mutualisation des véhicules (faisant passer le parc total de 35 millions de voitures à 22 millions) devraient permettre de s’approcher du Facteur 4.

L’ADEME envisage même une indépendance au pétrole en 2050 avec un parc de véhicules divisé à parts égales entre véhicules hybrides rechargeables, véhicules thermiques alimentés au gaz (« bio » ou non) et véhicules électriques.

Le secteur de l’agriculture devrait lui aussi subir des transformations importantes avec la division par 2 du rythme d’artificialisation des sols (62 000 ha/an aujourd’hui) et l’objectif de 20% de la Surface Agricole Utile en agriculture biologique atteint en 2030.
L’industrie devrait également être en mesure d’améliorer son efficacité énergétique grâce à de nouvelles technologies et à des mesures organisationnelles faisant passer ses besoins énergétiques de 36.8 Mtep en 2010 à 33.4 en 2030. Dans le scénario Vision 2050, ce total devra atteindre 27.9 Mtep.
Enfin, les deux scénarios incluent également des transformations dans le mix énergétique national. A l’horizon 2030, l’ADEME estime que la part du nucléaire dans la production d’énergie devrait atteindre 50% (contre 80% environ aujourd’hui), la moitié restante provenant des énergies renouvelables, dont 30% d’intermittentes (21% éolien, 8.6% photovoltaïque). L’ADEME ne s’est en revanche pas prononcée sur la part du nucléaire dans le mix énergétique à l’horizon 2050, expliquant que celle-ci dépendra en grande partie « des capacités des réseaux à accepter les énergies renouvelables ».
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Pour plus de détails, consultez  directement les travaux de l’ADEME en téléchargeant le PDF à l’adresse suivante : http://www2.ademe.fr/Contribution de l’ADEME à l’élaboration de visions énergétiques 2030-2050.pdf

 

association bilan carbonneLe Cabinet Lamy Environnement est membre de l’Association Bilan Carbone. A ce titre, le cabinet est  prestataire du Bilan Carbone©/BEGES (qui permet de mesurer la dépendance énergétique) pour les entreprises, les collectivités ou les offices d’habitat. (lire aussi : Les Offices d’Habitat du Rhône font appel au Cabinet Lamy Environnement pour lancer une démarche Carbone)