Alors qu’on entend depuis quelques années le terme de tourisme de masse, le tourisme “local” est fortement encouragé cette année en raison de la crise sanitaire.
Nous revenons ici sur l’impact du tourisme sur l’environnement et les solutions qui existent pour ne pas renoncer à faire ses valises cet été !
Impact du tourisme
Impact Carbone
A lui seul, le tourisme est responsable de 8 % des émissions mondiales de CO2. 70 % de ces émissions sont dues au transport. Le principal contributeur : l’avion, qui émet en moyenne 125 fois plus CO2 qu’une voiture individuelle et 1 500 fois plus qu’un train[1].
Impact écologique sur la biodiversité et les écosystèmes
La richesse de la biodiversité attire souvent les visiteurs, transformant des paysages en destinations touristiques. On observe alors un bouleversement des écosystèmes et une érosion de la biodiversité, dus à la fois :
- à l’urbanisation touristique, qui grignote les espaces naturels,
- à la sur fréquentation (piétinement, pollution sonore…) de zones de hot spots de biodiversité,
- à l’introduction accidentelle et au développement d’espèces invasives,
- aux modifications alimentaires des espèces locales (nourriture par les touristes, poubelles) les fragilisant,
- à la pollution générale engendrée : déchets sauvages, gaz à effet de serre, pollutions des eaux, etc…
Impact social et sur les ressources
En raison de l’augmentation de la demande en eau, nourriture et électricité durant les périodes touristiques, les prix augmentent pour les populations locales, quand la ressource n’est pas totalement consacrée au tourisme (besoin en eau des complexes touristiques notamment).
Le tourisme est une activité nécessaire pour l’économie locale : il favorise le développement économique et crée des emplois.
Cependant, la périodicité inhérente au tourisme peut précariser les populations locales dont les compétences locales sont fragilisées.
Solutions éco-responsables
Faut-il payer quelques euros de plus son billet d’avion pour que la compagnie aérienne plante des arbres ? C’est un exemple de compensation Carbone. Souvent controversée, cette compensation semble finalement inutile : Jean-Marc Jancovici estimait en 2006 que « compenser peut (…) être pire que de ne rien faire »[2]. En tout cas, si vous voulez diminuer réellement votre impact carbone, il vaut mieux renoncer à un seul voyage en avion que de compenser.
Il existe cependant de réelles solutions afin d’être des touristes plus écoresponsables. Il est déjà plus efficace de prendre un autre moyen de transport que l’avion. Cela peut aussi signifier voyager moins loin. Cette année, avec la crise sanitaire et économique, de nombreuses personnes vont choisir de partir en France et redécouvrir la grande diversité de ce pays. Il est possible par exemple de visiter en vélo itinérant, en s’avançant éventuellement en train si la destination est trop loin.
Il existe de multiples petits gestes à mettre en place afin de limiter son impact sur l’environnement.
Tout d’abord, il est important de limiter les gestes polluants : ne pas jeter ses déchets dans la nature, toujours avoir un cendrier de poche avec soi, ne pas mettre de la crème solaire juste avant de se baigner et favoriser des crèmes solaires sans produits chimiques, etc…
Il est également important de limiter les activités polluantes ou avec un fort impact négatif sur la nature (activités motorisées, canyoning, etc), de limiter sa consommation d’énergie et de ressources locales (eau par exemple) et de consommer local et de saison pour l’alimentation et les souvenirs.
Enfin, voici des clés très concrètes pour organiser vos vacances éco-responsables.
Tout d’abord, des sites et guides pratiques et « écolo » :
- Pour trouver des destinations et opérateurs de voyage éco-responsables : les guides TAO, l’ATES, l’ATR, com, vaovert.fr
- Ecolab vous permet de calculer l’empreinte carbone de vos déplacements selon le mode de transport
- Géovélo afin de définir des vélo routes pour les vacances en vélo itinérant
- Choisir vos hébergements en fonction des labels pour des logements éco-responsables : EU Ecolabel, La Clef Verte, Hôtel au naturel, EcoGîte, Gîte Panda, Green Globe
Et au plus proche de chez-vous pour soutenir l’économie locale et voyager durablement en Auvergne Rhône-Alpes :
- Lyon a été décrétée première ville française dans le tourisme durable
- Un guide pour voyager écoresponsable en Isère
- Un annuaire pour un voyage solidaire en Auvergne Rhône-Alpes
- Un guide pour choisir une ville responsable où poser ses valises en Rhône-Alpes
Conclusion
L’impact du tourisme dépend de la prise de conscience de chacun, car une offre de tourisme vert est belle et bien présente en France et en Rhône-Alpes. Il ne tient donc qu’à vous de profiter de destinations locales et éco responsables !
[1] https://www.geo.fr/environnement/un-trajet-en-avion-est-1-500-fois-plus-polluant-quun-voyage-equivalant-en-tgv-195580#:~:text=Par%20trajet%2C%20l’avion%20%C3%A9met,qui%20ont%20un%20effet%20r%C3%A9chauffant.
[2] https://www.liberation.fr/planete/2018/10/20/compenser-ses-voyages-en-avion-une-fausse-solution_1684614