Du fait de l’aggravation progressive du dérèglement climatique, le sujet du confort d’été des habitants durant les périodes de fortes chaleurs est un sujet de préoccupation croissant au sein de la société. Des observations ont démontré que les températures des centres urbains sont en moyenne plus élevées de 4 °C, et jusqu’à 12 °C de plus en certains endroits, que les régions limitrophes.


Figure 1. Schéma de l’effet d’îlot de chaleur urbain (Source ADEME d’après Descartes 2009).

De trop fortes chaleurs, quels effets ?

L’augmentation des températures engendrées par l’effet d’îlot de chaleur ont de nombreux effets néfastes, notamment :

  • Sur la santé physique des habitants, du fait du stress thermique sur tous les organismes, en particulier les enfants en bas-âge et les personnes âgées, malades ou socialement isolées,
  • Sur la santé mentale des habitants, en particulier chez les personnes souffrant de dépression ou sujettes à des troubles anxieux généralisés ou bipolaires ; plus généralement, cela accroît l’agressivité au sein de la population générale,
  • Sur la productivité économique, avec notamment une altération de la capacité à élaborer et résoudre des tâches cognitives complexes, et des perturbations de la fonction rénale pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale chronique,
  • Sur la consommation d’électricité des bâtiments alentour qui, du fait d’un besoin de climatisation accru pouvant aller jusqu’à 5 %, peut localement augmenter la température de 1 ou 2 °C et accentuer encore l’effet d’îlot de chaleur urbain,
  • Sur la qualité de l’air extérieur, avec notamment un phénomène de smog urbain (mélange toxique de gaz et de particules fines que l’on peut observer dans l’air, sous forme de brume sèche, au-delà de 30 °C).

Si à ce stade (mai 2024), aucune loi ou texte réglementaire ne définit ou décrit précisément le phénomène « d’Îlot de Chaleur Urbain » (ICU), la réglementation en recommande vivement l’étude (voir notre page d’actualité dédiée aux études ICU).

Objectif

On estime l’impact d’un projet en matière d’effet d’îlot de chaleur en évaluant sa contribution à augmenter ou diminuer les températures sur la zone étudiée.

Le volet ICU de l’étude d’impact consiste donc à évaluer l’écart des températures lors d’une journée caniculaire, entre une situation où le projet ne serait pas réalisé et une situation où le projet est réalisé.

Ce volet vise notamment à évaluer dans quelle mesure le projet prend en compte les orientations présentées dans la Stratégie Nationale d’Adaptation au Changement Climatique, et les orientations des plans et programmes territoriaux qui déclinent cette stratégie à l’échelle régionale et locale, notamment en matière de réduction d’effet d’îlot de chaleur, de gestion des ombrages, de renaturation et de végétalisation, de perméabilisation des sols et de lutte contre leur artificialisation, de réactivation du cycle de l’eau, etc.

Une étude de l’effet d’Îlot de Chaleur Urbain permet d’identifier les zones d’inconfort thermique et de proposer des actions correctives pour l’atténuer, voire l’éliminer.

Démarche méthodologique

Une étude de l’effet d’Îlot de Chaleur Urbain d’un projet suit les quatre étapes suivantes :
1. Modéliser la zone avant projet et après projet.
2. Calculer les températures de sol sur la zone, à partir des données météorologiques détaillées d’une station météo voisine pour une chaude journée d’été.
3. Évaluer l’impact du projet sur les températures de sol de la zone modélisée.
4. Identifier des solutions qui permettent d’atténuer l’effet d’îlot de chaleur urbain engendré par le projet.

Le Cabinet Lamy Environnement peut réaliser pour vous une étude d’Îlot de Chaleur Urbain sur votre territoire ou le site de votre projet d’aménagement, en plus des études réglementaires de potentiel de développement des énergies renouvelables, d’impact sur les émissions de gaz à effet de serre, et d’optimisation de densité de construction.

N’hésitez pas à nous contacter.